Souvenez-vous, la 1ère fois,
Laquelle ? Toutes !

Après de longues semaines de confinement, nous avons pris plaisir à redécouvrir une multitude de situations dont nous avons été coupés : des personnes dont on a été éloigné, des lieux que l’on affectionne particulièrement, ou simplement, la liberté de circuler.
Dans cette période inédite, ce qui semblait habituel, routinier, acquis, s’apprécie de nouveau. C’est ce « de nouveau » qui en fait toute la saveur.
Nous avons pris conscience de ce qui compte vraiment pour nous ! Nous avons aussi pu retrouver cette sensation du regard « neuf ».
Dans cet esprit, voir les choses comme si c’était la première fois, notre attention est totalement absorbée, sans effort. Nos cinq sens sont en éveil.
Les ressentis sont exaltés. Cela ressemble à ce que l’on vit en pénétrant un lieu encore jamais visité, en goûtant un plat aux saveurs jusque-là inconnues.
C’est aussi l’attitude du petit enfant qui passe de longues minutes, passionné, l’oeil fixé sur un insecte qui se déplace.
Ce regard de débutant, de découvreur, a de merveilleux cette capacité à lâcher tout jugement, tout a priori. Cela nous permet de vivre la situation dans sa globalité, laissant place, parfois, à l’émerveillement.
Et si l’on s’entraînait à garder cette aptitude à vivre les choses « comme si c’était la première fois » ? Cela exige un entraînement à l’attention sur les petites choses, les subtilités. C’est là que se niche l’émerveillement, la surprise, ce qui fait le délice de la première fois. Aucun coucher de soleil n’est identique.
Pour en percevoir la magie, c’est sur ce qu’il a d’unique, qu’il s’agit de se concentrer. Pourquoi ne pas profiter de cette saison estivale un peu spéciale pour cultiver ce regard du découvreur, voir chaque jour comme un renouveau ?